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"Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page", (Saint Augustin).

11 Nov

Léonard Cohen.

Publié par All Spirit  - Catégories :  #Conversation avec...

Léonard Cohen.

Il neige, ce matin. Tu le sais ? 
La nouvelle vient de tomber sur la table en toute lettre.
Les lettres...Une médication contre la mélancolie que tu dois connaître, elle qui fut ta compagne durant huit décennies. Quelques mots qui annoncent ton envol léger, comme la chute du flocon cristallisé qui descend lentement de là-haut, aujourd'hui. On dit que la neige a quelque chose de poétique. Peut-être est-ce les fleurs de remerciements que le ciel t'envoie pour avoir bercé d'une voix grave quelques instants qui n'appartiennent qu'au temps,mais que pourtant des millions de gens se sont appropriés.

On reconnait les Grands poètes à leur discrétion et leur humilité. Sans doute parce que pour être un grand poète, il faut de grandes blessures et de nombreuses tortures angoissantes.  Se sentir différent incite à se dissimuler sous un chapeau ou des lunettes noires. A se tapir dans l'ombre et baisser la tête timidement.
Bizarrement,le mal-être engendre de magnifiques choses. Tu méritais ce Prix Nobel.
Dylan est grand. Toi, tu es très grand.
La vie est une histoire de contrastes dont je ne maîtrise pas le sens, un peu comme un visage souriant sur une photo en noir et blanc aux bords vieillis.
Sourire du temps qui passe...Pourquoi ? Si après tant d'années de réflexion, tu as la réponse, fais-la moi parvenir.

La poésie pure et dure n'a plus la cote, aujourd'hui. Et je le comprends. Elle est devenue médiocre parce qu'elle se nourrit de vers et rimes dont le seul liant est une soupe grammaticale. Les bases sont oubliées et les fondements au fond d'un puit d'incohérences.
La poésie est une vision des choses dans les choses. Une évasion dans la réalité. Le jardin de la vie.
Tu sais ce qui me lie à des gens comme toi ou Patti Smith...Cette poétesse qui voulait ouvrir un café littéraire et discuter, échanger des textes...Elle n'a trouvé pour moyen que de les chanter pour les rendre accessibles. Parce que coucher sur une feuille d'un blanc pur des angoisses noires ou bleues ne suffit pas. Elles doivent s'éructer, se libérer dans l'air et se volatiliser.
Sans doutes as-tu fait pareil.
J'ai toujours clamé haut et fort que le plus beau compliment que quelqu'un comme moi pouvait faire à des gens comme vous était de ne pas parler musique, si un jour l'occasion nous était donnée de vous rencontrer.
Et bien, je n'aurais pas parler mélodies. Non, pas une seconde.

Ce soir, tu as choisi la Cité des Anges comme aéroport, et novembre comme porte d'embarquement. Dernièrement,plusieurs photos de toi ont circulé. Tu avais un gros pardessus. 
Prends-le avec toi. Il fait bon,là-haut, mais avant,il faut traverser les nuages.

Remets le bonjour à Burroughs, Carroll, Morrison, Kerouac et autres...
Ici-bas,nous vous demandons juste d'attendre avant d'inviter Patti à vos conversations, si d'aventure, il venait à vous manquer quelqu'un pour une séance.

Quant à nous, nous allons juste suivre ton conseil: essayer d'être libre à notre façon, tout comme l'oiseau sur le fil.

                                             "Like a bird on the wire
                                               Like a drunk in a midnigth Choir
                                               I have tried in my way to be free"


                                                                      (https://www.youtube.com/watch?v=K8fT7rnRotY)

 

Comme le Roi perplexe composant l'Hallelujah, tu as écris l'Histoire. Ton Histoire.

Bon vent,Léo !

 

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C
Magnifique hommage !
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À propos

"Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page", (Saint Augustin).